lundi 14 mai 2018

Aujourd'hui enfant

GIRL, le premier film d'un jeune réalisateur belge, présenté à Cannes, a remporté un vif succès (une ovation d'un quart d'heure!)
Né dans un corps de garçon, une jeune fille, Lara, n'a de cesse de devenir pleinement ELLE
Lara fait de la danse, et doit s'arranger pour faire disparaître le plus possible son sexe de garçon sous son maillot de corps
 Le film sera visible en fin d'année, mais je suis touchée par cette quête d'identité, que la jeune fille (fabuleuse parait-il!) poursuit envers et contre tout! Devenir elle -même, malgré le regard critique et parfois moqueur des autres...
Poursuivre son rêve de danse, un vrai rêve d'enfant

L'actrice, vous l'aurez compris, est en fait UN acteur,  brillamment entré dans ce rôle pas vraiment simple

https://www.rtl.be/info/magazine/culture/le-film-girl-du-realisateur-belge-lukas-dhont-ovationne-pres-d-un-quart-d-heure-a-cannes-l-equipe-tres-emue-1021510.aspx

samedi 12 mai 2018

Aujourd'hui un poème

Aujourd'hui à Bruxelles, il y avait fête
fête dans les rues un peu partout
Des gens déguisés, des tambours
Aujourd'hui c'était la "zineke parade"

Mais je ne suis pas cette année descendue
dans les rues de ma ville Bruxelles
Trop de bruits, trop de gens qui s'agitent
dans la bonne humeur, dans le rire, dans la joie

J'ai toujours adoré cette fête bon enfant
j'aimais les chants, les danses de tous ces gens
qui ont préparé durant un an les costumes
et les danses, et les cortèges, et même la joie




photos Coumarine il y a 8 ans

vendredi 11 mai 2018

Aujourd’hui il faut

Si je me suis en quelque sorte réfugiée dans un endroit plus discret, c'est que ma vue ne me permet plus d'écrire, ni de lire aussi longuement, comme je le voudrais!
Déjà écrire ici me demande un effort de plus en plus grand: j'ai à coeur de me relire pour ne laisser aucune faute et cela me stresse parfois!

Car oui, je le redis pour ceux qui ne le savent pas, j'ai perdu la vue complète d'un oeil, suite à une artérite temporale, il y a bientôt 7 ans. Pour moi qui aimais tant lire en abondance, le choc fut d'importance et je ne suis pas sûre de l'avoir profondément accepté!  (je ne peux plus lire que par très courtes périodes, environ 30')

Ne voir que d'un oeil est très fatigant! Oui si vous vous cachez un oeil pendant une heure ou deux, vous allez vous en sortir assez facilement!
Mais se trouver borgne (n'ayons pas peur des mots!) toujours et à jamais, c'est pas facile, pas facile du tout: toujours envie d'écarter de mon visage ce noir qui m'a envahie

Je vous raconterai une autre fois les difficultés les plus importantes que je rencontre


jeudi 10 mai 2018

Aujourd'hui une multitude de

Chère Âme

Tu es en moi et avec moi depuis le premier jour de ma vie, et depuis tu ne m'as plus jamais quittée...
Moi, je t'ai souvent ignorée, préférant chercher à l'extérieur les explications de l'essentiel et le sens de ma vie
Merci de t'être présentée et représentée régulièrement à ma porte, d'avoir frappé sans relâche jusqu'à ce que je sois prête à t'accueillir, toi et tes mille soleils.
Je t'aime et je suis presque sûre maintenant de m'aimer aussi...
(sauf bien sûr quand ma marmite mentale recuit un vieux ragoût sans plus aucun goût)

Tu me connectes à mon moi le plus authentique, celui qui ose se dire et s'écrire, qui se sait juste et impose calmement le silence à mes voix critiques lancinantes




mercredi 9 mai 2018

Aujourd'hui ventre

Là en cet instant, juste en cet instant, les machines des voisins s’emballent dans les jardins et chaque machine a un bruit distinct: les tondeuses vrombissent, les taille haies grondent, les coupe bordures grincent, répercutant leurs bruits désagréables dans mon ventre!
Quand l'un s'arrête, l'autre commence: ne pourraient-ils pas s'entendre pour faire tout en même temps?
Le problème, c'est que je suis devenue hyperacousique: ça crisse sur mes nerfs, ça déchire mes oreilles, ça oppresse mon coeur!
Et, cerise sur le gâteau, dans les rares moments de calme, l'un des voisins se met à siffler. Faux bien sûr! je suppose qu'il contemple, satisfait et fier de lui, son beau travail, mais hélas talonné aussitôt par une voix de femme qui lui fait, à très haute voix, pour ne pas dire en criant, une remarque sur ce travail, qu'elle juge mal fait!

Vivement, la nuit quand tout le monde dort ;-))


mardi 8 mai 2018

Aujourd'hui Maurane





ce matin, triste
ils finissent tous par partir, tous ceux qu'on aime...
et quand on ne s'y attend pas.
ce matin, le choc en entendant la nouvelle.
Maurane, je l'aimais beaucoup, sa voix particulière, frémissante, touchante... qui m'émeut, qui remue quelque chose au plus profond de moi
J'ai écouté quelques unes de ses chansons ce matin, et toujours la gorge qui se serre, les yeux qui se mouillent
surtout sa chanson "Tu es mon autre" chantée en duo avec Lara Fabian et qui évoquait tant de choses en moi, qui remuait mes tripes, à un moment où je découvrais que sans doute j'avais été conçue dans une grossesse gémellaire...
Et curieusement d'écouter autrefois cette chanson en boucle, encore et encore, m'a apaisée, j'ai pu tourner la page et faire le deuil de cette sœur que je n'aurai jamais...
ce matin en la réécoutant, une fois, deux fois, toujours la même émotion, mais la souffrance d'autrefois s'est apaisée...

Merci Maurane....

lundi 7 mai 2018

Aujourd'hui pour du semblant

Je vous décrirai la mer que j'aime tant... mais ce sera pour du semblant, puisque je ne suis pas auprès d'elle, mais dans la chaleur calme de la ville qui petit à petit s'alourdit.

Mes yeux se promèneront sur cette eau si vivante, à la fois légère et mouvementée, qui suscite en moi des pensées vivantes, et vivifiantes, et ensoleillées, même quand la mer est grise sous un soleil gris.
Dans le regard de mon coeur, la mer n'est jamais grise, même si elle est grise...

Les yeux de mon âme s’attarderont sur l'étendue magique de cette eau sans cesse en mouvement et qui s’évade et vagabonde sans relâche de minute en minute...j'imaginerai plonger là-bas, loin, le plus loin possible, là où l'eau miroite....
Là où l'eau lave les terres et les cœurs, là où l'eau rejoint l'infini





dimanche 6 mai 2018

Aujourd'hui un carré parfait

Les math n'ont jamais été mes grands amis, juste ce qu'il fallait pour réussir mes études
Alors un carré parfait, c'est juste pour moi quelque chose d'équilibré, de serein, de pacifié...
Ce que j'essaie d'être, mais que je suis si peu souvent.

Je vis trop intensément mes chagrins comme mes joies, mes détresses comme mes enthousiasmes: les côtés de mes carrés s'allongent bien trop souvent, m'obligeant à circuler dans des rectangles, ou des triangles, ou des formes incongrues,  aux dimensions parfois démesurées. Voilà qui n'est pas toujours confortable,  je n'ai plus la souplesse, ni même l'envie de faire l'effort de m'adapter à des situations compliquées, surtout quand elles sont douloureuses

Demain est un autre jour, me dis-je chaque soir en me couchant, j'appelle ainsi l'espérance du lendemain!



samedi 5 mai 2018

Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien...

... cesser d'écrire, définitivement!
fermer mes Petites Paroles, accepter que rien n'est permanent, ni les amitiés, surtout les virtuelles, ni le soleil de printemps, ni la santé qui était la mienne il y a quelques années, ni les rêves qui étaient miens et qui se sont détricotés!

Mais je pourrais aussi reprendre ce défi des cent mots, croire fermement qu'aligner plus ou moins cent mots, de préférence tous les jours, me redonnera le courage, et l'inspiration, et l'envie d'écrire, et le soleil dans mon coeur et mon corps.

Je laisse le hasard décider de qui viendra me visiter ici. Si personne ne vient, tant pis, je serai là demain, comme un vrai petit soldat courageux.

C'est important, ne pas se décourager!
Très important!

dimanche 11 février 2018

aujourd'hui noir


photo Coum' 


Après avoir écrit un texte sur la consigne de Lakévio (qui paraîtra demain sur l'autre blog) je me suis dit que je me sentais plus à l'aise dans la fiction que dans ces courts extraits, et que j'aurais intérêt à écrire à partir, par exemple, de photos ou de peintures
J'aime cela, beaucoup!
Me laisser écrire sans trop savoir où je vais, à l'aveuglette, du moins au début
Puis les choses se mettent en place
Quand je considère les nouvelles que j'ai écrites juste avant mon accident de santé, force m'est de reconnaître, qu'elles sont plutôt du genre "noir"
Et dire qu'on me croit une sage personne, plus sage que ça tu meurs!

jeudi 8 février 2018

aujourd'hui tourne

cela fait trois jours que je n'ai pas écrit
manque d'inspiration, manque de courage...
les mots se cachent et ne viennent pas

donc voilà!
demain ça ira mieux
la chance va tourner, peut-être ou surement!
hélas, tout ça n'est pas une question de chance...
mais de choix: décider d'écrire, ça devrait le faire, non?
même quand on est tracassé par des trucs et des bazars de toute sorte qui nous embêtent

mettre un mot l'un après l'autre, n'importe lequel, mais écrire...
quitte à écrire n'importe quoi comme ce soir!

demain est un autre jour...😊


lundi 5 février 2018

Aujourd'hui vêtement

J'ai voulu remettre un vêtement oublié au fond de mon armoire depuis un an
En le revoyant, je me suis souvenue des bons moments  que j'ai passés, liés à ce vêtement
Tout heureuse de le retrouver, je l'enfile
et catastrophe! il est beaucoup trop large
Je mesure combien j'ai maigri, je ne l'ai pas fait exprès, croyez-moi!
Il faudra que je me remplume un peu si je veux reprendre une vie "normale"
euh.... c'est quoi une vie normale? Celle d'avant? Celle qu'on peut reprendre comme si de rien n'était? Celle du temps où je mettais ce vêtement chic et beau?



dimanche 4 février 2018

Aujourd'hui ça me regarde

"Ça" me regarde, et pas n'importe comment!
C'est bien simple, l’œil aveugle ne me regarde pas. Dommage. Mais c'est comme ça!
L'autre m'épie, me guette, me surveille, me donne des informations erronées: franchement, il exagère!
Ce n'est pas qu'il se réjouisse méchamment de me voir sur les genoux, à terre, criant grâce: il n'a pas de sentiment, se contente d'observer, de m'observer, sans ironie, ou presque!

Au théâtre, vendredi soir il m'a joué des tours, comme souvent!
Mon cerveau a-t-il tellement perdu de sa plasticité qu'il s'habitue si peu à cette nouvelle situation de "borgnitude"?(depuis 6 ans quand même!)






samedi 3 février 2018

Aujourd'hui question idiote

Je m'interroge. Les souvenirs... comme des bulles qui montent à la surface de l'eau.
Qu'est-ce qui construit les souvenirs? L'intensité des sentiments? La peur? La passion? La peine? La douleur? Le plaisir?
Quelle prise avons-nous sur eux? Peut-on les gommer? Sont-ils falsifiables? Récupérables? Quel intérêt ont-ils? Comment les stockons-nous?
Les souvenirs, une pâte à modeler?

J'ai un paquet de souvenirs là, bien présents au creux de... tiens oui, au creux de quoi? mon corps? mon âme?
Mais j'ai oublié tant de choses, et je suis sidérée de les avoir oubliées, gommées, raturées
Peut-être ne veux-je pas m'en souvenir, et j'y suis tellement arrivée, que les "bulles" se sont évanouies dans la nuit des temps


vendredi 2 février 2018

Aujourd'hui toujours par deux

Il se passe des choses étonnantes chez nous, dans le centre de Bruxelles, au Parc Maximilien
Environ trois cents cinquante migrants, tous les jours, sont "invités" (vous entendez? INVITES) par des gens, comme vous et moi,  qui les accueillent à dîner et à loger: ils auront un repas chaud et reconstituant et un lit douillet avant d'être reconduits le lendemain au Parc Maximilien
Ils sont accueillis deux par deux, parfois trois ou même quatre! Toute une organisation, orchestrée par des bénévoles...
Je suis émerveillée: l'épidémie de gens accueillants gagne tous les jours du terrain!
Non! ils ne se méfient pas de ces migrants! Ils les accueillent du mieux qu'ils peuvent, malgré la barrière de la langue.
Evidemment les autorités n'acceptent pas et poursuivent les migrants comme les accueillants d'ailleurs, parfois à coups de matraque!
Je n'ai pas encore eu le courage de me joindre à ces élans de solidarité: j’invoque ma santé!
Ma santé? ou ma lâcheté?

jeudi 1 février 2018

Aujourd'hui, coup

J'ai décidé de reprendre les réels à prise rapide: cent mots par jour sur un thème précis. C'est une écriture courte, comme je l'aime... et je publierai mes billets ici continuant la série interrompue en 2016
Merci à ceux qui me suivront ;-). 

9h ce matin, coup de tél:
Un ami de mon mari propose pour demain soir une place de théâtre. Une personne de son groupe se désiste, une place se libère, il nous la propose... Un moment d'hésitation, et j'accepte... pour moi! Le mari est de plus en plus dur d'oreille et refuse de prendre les mesures qui s'imposent. Entendre, même une simple conversation est de plus en plus difficile pour lui, alors, le théâtre....! D'ailleurs c'est simple, il déteste cela!
Moi j'adore le théâtre, mais j'ai dû en faire mon deuil. Alors là, quand l'occasion m'est donnée d'y aller, je vais pas refuser! De plus on mangera ensemble un petit quelque chose à la cafétéria du théâtre: ce sera bien
Et moi qui ne suis quasi plus sortie depuis un an, je me réjouis, vous pouvez pas savoir comme je me réjouis!


peinture Anne Maria Costa